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J’ai toujours mélangé mes couleurs d’instinct et plutôt préparé pas assez que trop chose que généralement on déconseille… mais j’arrivais facilement à m’y retrouver… Plus tard quelques enseignants m’ont confirmé qu’une couleur se raisonne mais sans prendre le soin de préciser l’index de chaque couleur… dommage.
Pour ma part c’est une information clé car parfois dans un tube il y a deux pigments et cela ternit trop… l’aquarelle est le médium de la transparence, de la brillance et on aurait tort de négliger l’étude des pigments.
Faire des verts par tâtonnements ou faire des nuanciers est tout à fait superflu. Cela ne sert à rien et pourtant tout le monde fait…
En aquarelle on a trois facteurs différents qui jouent :
- la quantité de chacun des deux couleurs que l’on prélève, et elle peut varier légèrement même si on pense faire pareil,
- la dose d’eau
- la superposition de deux ou plusieurs couches d’une même couleur etc…
ci-dessous, une chose tout à fait stérile : l’étude pigmentaire par nuanciers… on gagne à aborder autrement la question…
La couleur doit devenir réflexe !!!
- choisir un fabricant
- regarder les nuances qu’il propose et étudier la composition
- trier tous les mono-pigmentaires
- trier les transparentes | semi-transparentes | opaques
Je déplore sur les nuanciers de la plupart des fabricants (bravo à Sennelier et Blockx ent’autres… W&n et Schmincke ont des progrès à faire) l’absence des index. Aucune transparence ni homogénéité en matière de présentation, si on veut commander un pigment bien précis il faut soit une grande expérience, soit un travail de détective en amont. Cela ne fait que dérouter le débutant qui a alors tendance à acheter des coffrets et ils sont souvent mal composés… il vaut mieux choisir les pigments à la carte, en semi-godets, godets, tubes et pour les plus expérimentés en poudre.
Dans le même ordre d’idées les fabricants innovent en permanence, les compositions changent, et une étude pigmentaire est à « ré-actualiser » au coup par coup.
Exemple pour l’ index du JAUNE ici.
Le débutant gagnera à avancer lentement mais sûrement, en n’achetant en gros tubes que les trois primaires (la référence varie selon les marques, s’assurer qu’il n’y a qu’UN seul pigment)
JAUNE (PY 01 ou 03 ou 074)
BLEU (PB 15)
ROUGE ( PV 19 )
Donc… JAUNE + BLEU = VERT BASIQUE.
En clair : si vous faites le ciel d’un paysage ne jetez pas votre bleu, rajoutez du jaune pour la VERDURE. Ensuite on la nuance par incorporation d’autres pigments…
Même une imprimante n’utilise que les trois primaires plus le noir (que l’aquarelliste obtiendra idéalement par mélange des trois primaires). Alors pourquoi penser qu’il faut cent godets pour bien peindre ??? non… il faut juste les bons réflexes. Ci’dessous, au centre, on distingue les PRIMAIRES… et quelques couleurs secondaires intermédiaires… on peut étendre l’expérience à l’infini mais pour débuter il faut déjà savoir que jaune plus rouge donne du orange… et rouge plus bleu du violet… de même que bleu et jaune font le vert.
En toute bonne logique, plus le bleu et le jaune seront clairs, plus le vert sera clair. Et si les deux sont des transparentes, le vert le sera. On gagne souvent à superposer des glacis transparents plutôt qu’à passer aux opaques… (dans le même ordre d’idées le LILAS se compose de rose et de bleu ciel).
Lorsqu’on doit peindre dans la nature il faut éviter de prendre des verts tout achetés ou purs (sortant du tube) car cela n’est jamais très naturel. Exception = la terre verte (PBr7) transparente.
Donc… à tester de préférence sur du bon papier… les mélanges suivants :
- PY 74 (J) + PB 15 (B) + pointe de PV 19 (R) = vert basique
- PB 15 ( B) + PO 74 (Orange) = vert +foncé voire olive clair
- PG 36 (PHTALO) + PBr7 (sienne brûlée transparente) = vert mousse
- (J) PY 74 ou PY 35 (opaque) ou Gomme-g (PY150+ PO 048) = vert clair pour prairie
- Tester aussi la palette-réduite (harmonie garantie) en n’utilisant que Sienne-nature (PBr7) , sienne brûlée (aussi PBr7) et PB 29 (outremer foncé).
- Un beau vert olive s’obtient avec trois parts de rouge (PV 19), trois parts de vert-feuille (mélange supra) et une part de jaune très ensoleillé (PY 153).
Si l’on recherche un vert plus foncé, on peut l’obtenir en augmentant le rouge primaire-carmin PV 19, ou en choisissant un rouge plus soutenu mais il ne sera alors pas transparent… C’est la quantité de complémentaire rajoutée qui fera la qualité de la nuance que l’on vise à obtenir.
Eviter de ternir les mélanges par l’utilisation de tubes contenant déjà plusieurs pigments comme l’orange de Chine par exemple… Dans la gamme des opaques, les Cadmiums doivent être utilisés purs ou entr’eux.
L’idéal c’est de partir d’un même jaune et de lui rajouter différents bleus puis de rajouter à ce qui est obtenu différents rouges… Je ne vous mâche pas le travail car on gagne à faire cette expérience soi-même et on peut ainsi se passer d’un certain nombre de cours souvent onéreux.
et pour ceux à qui on a offert des verts… quelques astuces :
- PG 23 (terre verte) ou PG 17 (oxyde de chrome mais dilué) avec PR 122 (quinadr. magenta) donne un vert très doux convenant comme base à pas mal de végétaux ou feuillages de fleurs.
- Vert de vessie (=PO49, PY117, PY150) et gris le tout très dilué donne une base végétale se rapprochant de la terre verte si on n’a pas cette dernière. Mais il vaut mieux l’avoir (PG 23) car elle n’a qu’un pigment.
- Un vert-sapin sera plus beau avec une pointe de citron (PY 053 ou autre) ou de sienne (PB r07)
mais les variations sont INFINIES, chacun trouvera les siennes. - Eviter de mélanger le vert pérylène (transparent mais foncé) PG 19 ? (les fabricants sont hermétiques) à d’autres couleurs car il se ternit très vite.
Ne commencez pas à collectionner livres & documentation… LA PRATIQUE EST TOUJOURS PLUS UTILE.
– à vos pinceaux –
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