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Artiste polyvalente, du moderne au classique en passant par le figuratif intentionnellement non-hyper-réaliste, je maîtrise à l’aquarelle différentes techniques dont je me sers selon les types de sujets, et aussi sa destination. En expo internationale, les paramètres de sélection ne seront pas les mêmes que pour une déco de chambre d’enfant…
Du temps où j’avais encore des factures à établir… je me suis souvent posée la question s’il faut tenir compte, ou non, des heures passées sur un travail. La réponse est clairement NON, de nos jours plus personne ne pourrait sinon s’offrir un tableau… Je n’ai du coup jamais changé ma grille tarifaire datant de 2019.
Continuant interminablement à me former tant qu’à m’auto-former, je me suis penché sur un Artiste d’antan que j’aime particulièrement, à savoir Léonard de Vinci. Certes il y a ses esquisses et dessins, que j’aime aussi énormément. Mais ses oeuvres abouties indiquent clairement qu’il y a passé… beaucoup de TEMPS… et je me suis plus amplement penchée sur la question. En effet, indépendamment de l’Art du Dessin sous-jacent à toute peinture, il y a les techniques picturales propres à chaque médium. Ainsi, notre Ami Léonardo utilisait une méthode qui lui est propre, restée très longtemps secrète: le fondu dit « complexe » et brumeux « sfumato ». C’est un travail très très très méticuleux, que de nos jours un seul Artiste est parvenu à reproduire à l’identique, c’est J. Franck. Le fondu-complexe est agrémenté de fines sur-couches (huile) et le travail se fait par micro-division, il faut donc de bons yeux (que je n’ai plus). Ainsi, pour peindre sa version de la JOCONDE, l’Artiste sus-nommé a mis trois ans soit trois mille heures au total. Rien qu’au Smic ça ferait déjà 27000€ de salaire, sans compter les formations, le savoir-faire, l’étude de l’histoire, le matériel, enfin bref. De là, on se pose la question de savoir si l’Art doit être pour tous, ou non…
A côté de cela, reste pour moi un autre problème, c’est que l’aquarelle est liée au cycle de l’Eau et que même si les sur-couches (glacis) sont possibles, le rendu sera toujours différent de celui de l’huile, et on dispose de nettement moins de temps. L’expulsion d’Adam et d’Eve du Paradis m’a demandé une centaine d’heures de travail, c’est négligeable par rapport à l’investissement que nécessite une Joconde ou autre tableau de cet acabit. Et puis, il y a aussi la mode des réseaux sociaux… si on ne « pond » rien régulièrement on est très vite oublié. Personne n’attendrait trois années pour suivre le travail d’un Artiste. Il suffit d’être malade un bout de temps pour se rendre compte qu’on perds ses amis et followers…
La solution « moderne » passe donc par un compromis.
Entre technique et but… entre choix personnel et savoir… entre motivation ou dé-motivation… entre ce que l’on aime peindre et ce qu’on est obligé(e) de peindre pour survivre… C’est la raison pour laquelle j’ai pris ma liberté par rapport à ce système… la mauvaise conjoncture en étant une autre. Maintenant, tout en continuant à me former, je ne peins que ce que j’aime, j’y gagne au moins la satisfaction personnelle.
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© ALLENBACH CHRISTIANE WATERCOLOR
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ça fait plaisir venant d’un encadreur à l’étranger (Belgique)
ci-dessous et c’est rare, compliment d’un danseur internationalement connu. J’ai également eu celui du « mousquetaire de l’Art », filleul de Dali mais je ne l’ai hélas pas conservé. Beaucoup de clients qui commandent des sujets « spéciaux » souhaitent aussi rester dans l’anonymat ce que je respecte toujours. 
